La vie est brève et le désir sans fin : Prix Femina 2010
Je viens de terminer le prix Femina 2010 : La vie est brève et le désir sans fin de Patrick Lapeyre. Globalement je suis assez déçue par ce méli mélo de sentiments amoureux sans relief pour moi même si la lecture en fut aisée. J'ai eu quand même la patience de le lire jusqu'au bout, tournant les pages facilement mais sans réel intérêt.
Je n'ai pas réussi à adhérer au trio de personnages qui fait penser aux fameux Jules et Jim de Truffaut. Louis Blériot aime une jeune anglaise, Nora, qui vit avec un américain à Londres, Murphy. Nora passe de l'un à l'autre, quittant l'un pour retrouver l'autre, sans poser ses valises nulle part. Louis, quant à lui, vit avec Sabine, une femme brillante à tout point de vue, sauf qu'elle ne brille pas spécialement pour Lui...
J'ai trouvé le caractère de Nora impulsif, sans envergure aucune. Elle se veut libre, sans entrave, poursuit des rêves (illusoires) de théâtre. Elle disparaitra du roman de façon plutôt triste. Quand à ceux qui l'ont aimé, ils ne font qu'espérer sans fin, patientent, évidemment souffrent, et puis tels de pauvres pantins, s'illuminent dès que Nora apparait. Je n'ai, à vrai dire, jamais été touchée par leur infortune (autre référence de l'auteur pour ce roman : Manon Lescaut).
Jostein a à peu près le même ressenti que moi.
Par contre, les Inrockuptibles trouvent que Patrick Lapeyre "renouvelle le trio amoureux".
En surfant ici ou là, j'apprends que l'auteur a reçu le prix du livre inter en 2004 avec l'Homme-soeur : il faudrait que je trouve ce livre, peut-être intéressant... Le Femina couronne aussi deux autres livres : Purge de Sofi Oksanen (Femina étranger) et Jean-Didier Vincent pour Elysée Reclus (Femina essai).
La vie est brève et le désir sans fin, Patrick Lapeyre, POL, 352 pages, 19.5 €