Rencontre avec Virginie Ollagnier pour son livre "Toutes ces vies qu'on abandonne"
Vendredi soir dernier, je me suis rendue à la bibliothèque des Trois mâts d'Angers pour une
rencontre avec l'auteur de "Toutes ces vies qu'on abandonne", Virginie Ollagnier. Pleine de charme et d'humour, Virginie Ollagnier a évoqué ce qui l'a
amené à écrire, ses relations avec son éditrice, Liana Levi, sa dyslexie et beaucoup d'autres choses encore... Et cela m'a permis de remettre son roman en "perspectives". C'est la première
fois que je rencontrais un auteur dont j'ai lu et apprécié le livre. J'avoue que c'est un peu grisant car on a l'impression de pénétrer dans l'antre de la création (un peu !). Et comme
Virginie Ollagnier n'est pas avare de confidences, ce fut un
régal.
J'ai pris quelques notes pendant cette discussion, les voici :
- Virginie Ollagnier a eu besoin de beaucoup se documenter pour ce livre, tellement elle avait "peur" de faire des "fautes" historiques et aussi peur des foudres de la profession
médicale... Cela l'a aidé à construire un cadre précis, historiquement...
- son écriture s'inspire des auteurs du 19e siècle... d'où ce côté un peu lourd, emphatique...
- Son personnage "Claire" est féministe mais sans que cela se voit (sans le poing levé...).
- ses grand-mères ont beaucoup inspiré Virginie Ollagnier, qui souhaitait que leur "force de vie" rejaillisse dans son roman...
- Elle a évoqué son deuxième roman en cours d'écriture : "l'Incertain" : l'histoire d'un homme qui, à l'enterrement d'une de ses ex-maîtresses, de vingt ans son aînée, prend conscience
qu'il n'est toujours pas un adulte...
- le personnage de Pierre : elle le qualifie de "sexy" ! (Je confirme !) et elle ajoute que beaucoup de lecteurs (et lectrices) ont été frustrés de la fin... mais elle revendique cette
frustration et évoque Hitchcock...
- Virginie Ollagnier est une "angoissée de lecture" : il lui faut 2-3 livres d'avance ! dont des BD puisque son amoureux est dessinateur de BD... Elle a d'ailleurs signé "Kia Ora" (tome 1 et 2) avec lui...
- j'ai évoqué le fait que j'avais adoré les passages en italiques, qui correspondent aux monologues de Pierre... Virginie Ollagnier précise qu'elle a voulu éviter de rendre Claire et ses
collègues "ridicules" voire "imbéciles" à partir du moment où ils en savent moins que le lecteur sur ce personnage...
- Elle a aussi évoqué le fait qu'écrire sur une guerre, c'était physique éprouvant.
- Deux rythmes coexistent dans ce récit : celui de Pierre, avec sa respiration haute et celui de Claire, qui vient en soutien, respiration plus profonde, basse... Les deux se rejoignent pour
aboutir à une histoire d'amour simple, mais narcissique... L'éditrice Liana Levi a quasiment imposé l'épilogue...
- Virginie Ollagnier a également évoqué la difficulté d'écrire, ainsi que le capharnaüm existant dans la tête des écrivains...
Deux choses m'ont un peu perturbée lors de cette rencontre...
- Ma voisine, dont je n'ai pu deviner le titre de la BD qu'elle avait sur ses genoux (cf photo)... Pourriez-vous m'aider ?
- une hirondelle dont le nid me faisait de l'oeil ! malheureusement, je n'ai pas fait de photos...
Mon compte-rendu de "toutes ces vies qu'on abandonne" : ici
Quelques liens :
lycée polyvalent de Louhans
cité scolaire Pierre Larousse Toucy
Zone littéraire