"La petite cloche au son grêle » de Paul Vacca
Je viens de terminer « La petite cloche au son
grêle » de Paul Vacca aux éditions Philippe Rey. Une
collègue m’en avait parlé à la rentrée et j’avais conservé dans un coin de ma tête ce joli titre musical. Dernièrement, je suis tombée dessus à la bibliothèque alors que je furetais
dans les nouveautés. Ayant presque fini "Les pieds dans l'eau" (Oui je vais en parler très bientôt), de Benoît Duteurtre, je me suis lancée dans ce roman qui se lit très vite.
Un texte où il est question de Marcel Proust, de l’amour indéfectible que porte une mère à son fils unique, de l’éveil à la vie, à l'amour et à la mort d’un jeune garçon…
« Par nos rêves, nous nous installons dans ces villas inhabitées »
C’est une bien belle histoire, teintée de mélancolie, où les personnages luttent contre le
sort...en vain. J'ai trouvé ce roman un peu fade. Certes de beaux et bons sentiments sont évoqués mais pour moi cela ne suffit pas. Il me manque un peu plus de matière...
Et j'ai relevé aussi quelques imprécisions, comme le fait que le narrateur évoque être amoureux de la mère d'une fille qui fréquente son école. Plus tard, il semble délaisser la mère pour sa
fille mais sans que l'on sache la raison de ce déplacement de sentiments... Cette histoire d'amour particulière semble n'avoir pour seul but que de rendre possible la rencontre du
personnage avec la littérature et pas n'importe quelle littérature, en l'occurence il s'agit de celle de Proust, écrivain intouchable. Le seul avantage de cette "petite cloche", à mon humble avis, est de donner envie de lire (ou de relire)
Proust.
J'oubliais un élément important : le narrateur s'adresse à sa mère par le biais de la deuxième personne du singulier. Parfois fatiguant*, surtout qu'à la fin, il n'y pas de réelle
explication de ce procédé. Cela aurait pu être un hommage à cette mère de la part de l'auteur. Peut être. Peut-être pas (apparemment non, cf blog d'Amanda). Peu importe.
Un récit pour les âmes simples et sensibles**, les autres passez votre chemin !
* Marie Sizun utilise ce procédé dans "la Femme de l'Allemand" avec autrement plus de force, selon moi...
** et pourtant je suis plutôt sensible mais là je n'ai pas accroché...
« La petite cloche au son
grêle » de Paul Vacca, éditions Philippe Rey, 16 €, 181 pages.
Liens vers blogs de (il y en a beaucoup...)
- Sylire
- Yves
- Amanda
...